Historique et dates clés

FondamentalConrad Röntgen

En 1895, Conrad Röntgen, physicien de nationalité allemande, a découvert, en réalisant des expériences avec des électrons accélérés, une radiation avec la capacité de pénétrer des objets opaques.

Il a appelé ces radiation les Rayons X , en référence au nom habituel de l'inconnue en mathématiques.

Pour cette découverte il c'est vu décerné du premier prix Nobel de Physique en 1901.

Il remarque que le verre du tube cathodique qu'il utilise pour ses expériences émet un rayonnement invisible capable d'impressionner une plaque photographique. Il montre aussi que ces rayons, causent la fluorescence de divers matériaux et qu'ils sont d'autant plus absorbés que les éléments ont un numéro atomique élevé.

Une image de la première radio réalisée est visible ci-dessous, il s'agit de la main de sa femme.

Complément

Le 28 décembre 1895, Röntgen publie sa découverte dans un article intitulé « Über eine neue Art von Strahlen » (en français : « À propos d'une nouvelle sorte de rayons ») dans le bulletin de la Société physico-chimique de Wurtzbourg.

Il tire quatre conclusions dans son article :

  1. les rayons X sont absorbés par la matière ; leur absorption est en fonction de la masse atomique des atomes absorbants ;

  2. les rayons X sont diffusés par la matière ; c'est le rayonnement de fluorescence ;

  3. les rayons X impressionnent la plaque photographique ;

  4. les rayons X déchargent les corps chargés électriquement. »

La recherche de Röntgen est rapidement développée en dentisterie, puisque deux semaines plus tard, le Dr Otto Walkhoff réalise à Brunswick la première radiographie dentaire.

Röntgen laissa son nom à la première unité de mesure utilisée en radiologie pour évaluer une exposition aux rayonnements. Le symbole des röntgens est R.

Au début de la radiologie, les rayons X étaient utilisés à des fins multiples : dans les fêtes foraines où on exploitait le phénomène de fluorescence, dans les magasins où l'on étudiait l'adaptation d'une chaussure au pied des clients grâce au rayonnement et on les utilisait pour la radiographie médicale. Encore là, on fit quelques erreurs, par exemple en radiographiant les femmes enceintes.

1906-1956

De 1906 à 1956 différents chercheurs (mathématicien pour la plupart) travaillent sur différentes mathématiques permettant la reconstruction de fonctions 3D en partant de données 2D. Radon, mathématicien autrichien, établit la possibilité de reconstituer une fonction réelle à deux variables (assimilable à une image) à l'aide de la totalité de ses projections selon des droites concourantes. Nous reviendrons ultérieurement sur le travaux de Radon.

Ces travaux et découvertes développés dans un premier temps pour l'amour des mathématiques ou dans différents domaines de la physique tel que l'astrophysique, seront par ricochet ce qui permettra le développement de la tomographie moderne.

Dans l'intervalle différents appareils sont développés afin d'exploiter la technique de tomographie, on peut par exemple souligner le travail de Raymond Sans et Jean Porcher qui dépose en 1947 un brevet concernant un appareil permettant de divisier par 10 la résolution des tomographes médicaux disponibles à cette date. La version industrialisée baptisée Polytôme et fabriquée par la société Massiot à Courbevoie est présentée au Congrès des radiologistes de langue française de Bruxelles en 1951. Cette innovation est l'ancêtre du scanner moderne.

Dates clés